Flâner sur les marchés et déguster les produits locaux

Pour les locaux comme pour les visiteurs, la qualité de l’art de vivre en Vallée de la Dordogne tient en grande partie du bon goût des produits et vins locaux.

Que ce soit sur les étals des marchés, dans des fermes auberges ou bistrots de village, dans des brasseries ou encore dans des établissements étoilés Michelin, les bons produits peuvent se trouver partout.

Tout commence littéralement au niveau du sol, dans les champs, vergers et vignobles où les produits prennent toute leur qualité. De nombreux produits locaux bénéficient de labels et signes de reconnaissance tels les AOP, AOC, IGP, Label Rouge…

Tous ces produits se retrouvent dans les marchés qui fleurissent un peu partout dans la vallée. Les villes et villages accueillent des marchés une voire deux fois par semaine tout au long de l’année. Et en été, il n’est rien de plus agréable que de profiter d’un des nombreux marchés de producteurs locaux pour déguster des produits locaux sur place, bercé par une douce chaleur.

LES MARCHES DE PRODUCTEURS LOCAUX

Les marchés de producteurs sont une belle occasion d’aller à la rencontre de ceux qui travaillent la terre pour nous donner les meilleurs produits possibles. Leurs étals pleins de senteurs et de couleurs proposent légumes, fruits, pâtés, jambons et une multitude d’autres produits bruts ou transformés. Tous originaires de la vallée ! Il y a souvent une ambiance festive et il est parfois possible de déguster ces produits sur place.

@malikaturin

Beaulieu-sur-Dordogne (Corrèze) : Lundi soir de 17h à 20h
Beynac-et-Cazenac (Dordogne) : Lundi matin de 9h à 13h
Carennac (Lot) : Mardi soir de 17h à 20h
Chartrier-Ferrière (Corrèze) : Mercredi soir de 17h à 20h
Lacave (Lot) : Lundi et Mardi soir de 16h30 à 19h30
Lachapelle-Auzac (Lot) : Dimanche matin de 8h à 12h
La Roque Gageac (Dordogne): Vendredi matin de 8h à 13h
Miers (Lot): Vendredi soir de 17h à 21h
Monceaux-sur-Dordogne (Corrèze): Jeudi soir de 17h à 20h
Saillac (Corrèze) : Vendredi soir de 17h à 21h
Sainte-Féréole (Corrèze) : Jeudi soir de 17h à 20h
Souillac (Lot) : Mercredi soir de 17h à 20h
Voutezac le Saillant (Corrèze) : Mardi soir de 17h à 20h

LES SPÉCIALITÉS

La truffe

Cachée sous les racines des chênes truffiers, la truffe noire, de son nom latin tuber melanosporum, est un champignon qu’il faut apprendre à dénicher. La truffe aime les sols alcalins et les roches calcaires qui composent les terres de la vallée est constituent un terrain idéal pour son développement.
La recherche de truffes s’appelle le cavage. Les paysans ont longtemps utilisé des cochons pour retrouver les truffes du fait de leur odorat puissant et de leur aptitude à retourner la terre. Mais les cochons ne sont pas les animaux les plus faciles à dresser et il n’était pas rare que des truffes leur servent de repas. Les cochons ont depuis été remplacés par des chiens truffiers, spécialement dressés pour dénicher le précieux « diamant noir ».

Bien que très prisée, il est possible de trouver des truffes sur les marchés spécialisés organisés entre décembre et février. Les marchés de Lalbenque, Sorges, Saint-Alvère et Périgueux sont incontournables pour les amateurs de truffes.

Le foie gras

En Vallée de la Dordogne, l’oie et le canard apportent une touche spéciale à la table où on les trouve généralement sous forme de foie gras, de confit ou de magret.

Le foie gras est issu du gavage des oies ou des canards. La nourriture est stockée dans l’œsophage de l’animal en attendant d’être digérée dans l’estomac.

Le foie gras est un met très délicat, prisé et apprécié de la population locale. Dans la région, l’on compte plus d’une soixantaine d’éleveurs, de producteurs et de conserveries dont la provenance et la qualité de leurs produits sont contrôlés par l’IGP (Indication Géographique Protégée) « Canards à foie gras du Périgord ».

Le confit, autre met typique de la région, est à l’origine une méthode de conservation des aliments. La viande était salée, rincée puis cuite très lentement dans sa propre graisse jusqu’à devenir tendre avant d’être généralement stockée en conserves. Traditionnellement, le confit est servi avec des pommes sarladaises, de délicieuses pommes de terre sautées dans la graisse d’oie.

La noix

A l’origine, la “Noix du Périgord” a été introduite dans la région par les Romains, mais elle s’est rapidement adaptée au climat local et les noyeraies sont aujourd’hui très présentes dans les paysages en Corrèze, dans le Lot et la Dordogne.

Natures, les noix apportent une touche particulière aux salades ou en accompagnement des fromages. Elles sont tout aussi délicieuses dans des gâteaux, biscuits ou transformées en huile. La noix sert également d’ingrédient pour des liqueurs, spiritueux ou tout simplement en apéritif sous forme de « vin de noix », une spécialité locale.

Les cèpes

Le sol et le climat doux, parfois humide, de la Vallée de la Dordogne sont un excellent terreau pour des champignons très prisés en cuisine pour leur goût fin et prononcé : les cèpes. Lorsque la saison commence, les locaux conversent sur leurs trouvailles de la semaine…mais jamais ils ne révèlent leurs coins secrets.

Les fruits

Réputée pour ses noix, la Vallée de la Dordogne est une véritable corne d’abondance où l’on trouve également de nombreux fruits frais, qui prennent le temps de mûrir sous le doux soleil du sud de la France.

Sur les pentes montagneuses du Cantal et les plateaux de la Corrèze l’on trouve encore des myrtilles sauvages. Ces petites baies rondes, d’un bleu violet profond au goût acidulé sont un régal dégustées fraîches ou en tarte.
Tout au long de la vallée, les vergers sont remplis de pommes issues de nombreuses variétés y compris anciennes telles que la Sainte-Germaine qui doit son nom au village de Saint-Germain-des-Verges, en Corrèze, où elle été découverte en 1750.
Les fraises sont un autre délice de la région. Les stars des étals sont la Gariguette et la Mara des Bois, toutes deux délicates et parfumées. Les villages de Beaulieu-sur-Dordogne, en Corrèze et de Nabirat, en Dordogne, organisent chaque printemps un festival dédié à la fraise avec un concours de tarte géante.
La prune, et plus précisément la Reine Claude, a également son propre festival. Tout les ans, à Carennac, dans le Lot, l’été est l’occasion de célébré le bon goût acidulé de cette petite reine dorée.

Les fromages

Aux portes de l’Auvergne, la Vallée de la Dordogne bénéficie de riches pâturages qui produisent d’exceptionnels fromages au lait de vache.

40 cm de diamètre, 40 cm de hauteur, 40 kg, le Cantal est le fromage le plus ancien au monde. Les Romains le dégustaient déjà !
Sa particularité tient dans le fait qu’il soit pressé deux fois; le lait caillé est pressé avant d’être agité, salé et finalement moulé avant d’être pressé à nouveau. L’on distingue trois variétés de Cantal selon le moment de son vieillissement : le Cantal « jeune » (un à deux mois), le Cantal « entre deux » (trois à six mois) et le Cantal « vieux » (plus de huit mois). Ce dernier se reconnait à l’épaisseur de sa croûte et à sa couleur plus prononcée.

Contrairement à son voisin le Cantal, le Salers ne peut être produit qu’entre mai et octobre. Lorsqu’il porte l’inscription « Tradition Salers », le fromage est fabriqué exclusivement à partir de lait de vache de race Salers, tandis que l’indication « Salers-Salers » signifie que le lait d’autres races de vache a pu être utilisé pour fabriquer le fromage. Dans tous les cas, le Salers est un fromage exclusivement produit à la ferme.

Nous n’aurions jamais entendu parlé du Bleu d’Auvergne sans Antoine Roussel, un jeune apprenti pharmacien qui quitta son Auvergne natale pour aller étudier à Rouen. C’est là-bas, en 1854, qu’il perfectionna la culture de la moisissure bleue caractéristique de ce fromage, un secret qui ne se transmet qu’entre producteurs. Un siècle et demi plus tard, ce fromage au lait de vache est un must pour ceux qui aiment les saveurs aromatiques prononcées.

Bien connu pour sa douceur et son moelleux, le Saint-Nectaire est un fromage rustique introduit à la table de Louis XIV par le Maréchal de la Ferté-Sennecterre. La zone d’appellation de Saint-Nectaire, située au cœur de la célèbre chaîne volcanique d’Auvergne, est l’une des plus petites de France mais néanmoins l’une des plus célèbres également. Arrivé à maturité après 4 à 6 semaines, avec sa croûte grise aux reflets orangés, le Saint-Nectaire fait toujours sensation.

 

Avec ses plateaux karstiques, la vallée de la Dordogne est une terre faite pour les chèvres. Leur lait est utilisé pour produire un fromage unique : le «Cabécou», qui signifie «petite chèvre» dans la langue d’Oc, ancienne langue locale.

Le fromage appelé « Rocamadour » bénéficie d’une AOP (appellation d’origine protégée) depuis 1996. Ce petit fromage, plat, rond et crémeux appartient à la famille des « cabécous ». Mentionné pour la première fois au XVème siècle, il était alors appelé « Cabécou de Rocamadour » avant que son nom se réduise à « Rocamadour », du nom du village situé au centre de la zone d’Appellation.
Très doux et crémeux lorsqu’il est jeune, il devient plus fort et plus sec en vieillissant. Le Rocamadour est irrésistible sur un morceau de pain légèrement grillé avec du miel, accompagné d’une salade aux noix ou simplement chaud.

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